En 2022, les banques centrales à travers le monde ont
été les plus offensives sur le marché de l'or. Selon le rapport annuel du Word
Gold Council (WGC), elles ont renforcé leur stock de 1 136 tonnes d'or d'une
valeur 70 milliards de dollars, soit 24% de la demande globale estimée à
4 741 tonnes. L'achat des banques centrales n'a pas été aussi forte depuis
1967, soit 55 ans, ce qui leur permet ainsi de sécuriser davantage
leurs réserves. La ruée vers le métal précieux intervient dans un contexte
de crise économique qui secoue la planète.
Valeur refuge par excellence, l'or conserve sa valeur
malgré les turbulences et, contrairement aux devises et aux obligations, il ne
dépend d'aucun émetteur ou gouvernement. À fin 2022, sa valeur s'est maintenue
au-dessus de 1 800 dollars l'once. L'offre annuelle, elle, a augmenté de
2% en 2022, pour atteindre 4 755 tonnes. Progression moins importante pour la
production minière qui a légèrement augmenté pour atteindre un sommet en quatre
ans de 3 612 tonnes.
Le rapport de WGC permet également d'avoir un aperçu
des réserves mondiales de l'or qui, à fin 2022, se sont établies à 35 494
tonnes. Le chiffre pourrait être plus important car selon l'institution,
plusieurs pays détiennent d'importants avoirs qu'ils ne déclarent
pas. Sur la base des données disponibles, les États-Unis,
l'Allemagne, le FMI et l'Italie concentrent près de la moitié (48%) des
réserves mondiales soit 16 754,4 tonnes.
En Afrique, la Banque d'Algérie (27ème mondial)
a gardé son statut de première réserve d'or du continent avec un volume de
173,6 tonnes, en légère baisse comparé aux 174 tonnes enregistrées en 2021.
L'Égypte (125,5 tonnes) ravi de peu la 2ème position à l'Afrique
du Sud qui pointe désormais à la 3ème position avec 175,4
tonnes. La Lybie et le Maroc pointent au 4ème et 5ème rang avec
respectivement 116,6 tonnes et 22,1 tonnes d'or en réserve. Le top 10 est
complété par le Nigéria, la Tunisie, le Mozambique et la Mauritanie.
Fernand Ghokeng
SIKAFINANCE du 13/02/23