ONCE

Compétitivité de la filière mangue


Experts et Gouvernement huilent les stratégies d’exportation

La problématique de la compétitivité de la filière agro-industrielle de la mangue a été le principal sujet de la rencontre de ce jeudi 25 novembre 2021 à Abidjan Palm club de Cocody entre     Experts, acteurs  et représentants du Gouvernement.


La mangue se présente comme la 3e culture de rente cultivée dans le nord de la Côte d’Ivoire, après le coton  et l’anacarde. Elle présente une production annuelle d’environ 180 000 tonnes pour près de 7000 producteurs sur une superficie estimée à 20 000 hectares de vergers. Grace à la synergie des structures spécialisées de l’Etat et l’implication des producteurs  et acteurs de la filière mangue, une interprofession a vu le jour en décembre 2018 à Korhogo. Une fois, cette organisation mise sur pied, la convergence des actions, avec l’appui de certains partenaires au développement, a permis à la Côte d’Ivoire d’exposer 35 000 tonnes de mangues par an, avec pour ambition de se positionner  au premier rang des pays exportateurs sur le marché de l’Union européenne (UE). Pour  l’Etat ivoirien, représenté  à cet atelier par le directeur de cabinet adjoint du Ministre de l’Economie et des Finances, Bamba Vassogbo, « le Gouvernement ne ménagera aucun effort » pour relever le défi des menaces qui pèsent sur le développement de la filière.

LES 3 DEFIS A RELEVER POUR UNE FILIERE COMPETITIVE

Poursuivant, l’émissaire du ministre de l’Economie et des Finances a indiqué qu’il appartiendra baux participants de la rencontre initiée par l’Observatoire national sur la compétitivité des entreprises (ONCE), de plancher sur 3 domaines. A savoir, la qualité de la production, fortement menacée par les maladies  du verger, la commercialisation de la mangue qui a du mal à franchir  les multiples  obstacles  rencontrés, depuis les lieux de production jusqu’aux marchés de consommation, en passant par les stations de traitement et les centres de conditionnement et le de la transformation du produit dans le but d’augmenter la chaine de valeur et réduire considérablement le taux de pertes élevé  qui se situe entre 30 et 60 %. « Il apparait indispensable  d’œuvrer ensemble, à trouver les voies et moyens pour le plein épanouissement  de la culture de la mangue qui recèle de réelles potentialités  pour notre économie. (…) Il vous appartiendra en conséquence, de proposer des solutions pérennes et innovantes pour une filière agro-industrielle de la mangue, davantage compétitive », a-t-il encouragé.

Des localités en renfort dans la production

Il a indiqué que la plupart de la production des variétés  de mangues destinée à l’exportation provient de Ferkessédougou, Boundiali, Tengréla et Odienné. A ces localités, le Gouvernement, toujours  à en croire Bamba Vassogbo, compte associer d’autres départements du pays, propices à la culture de la mangue qui est le 2eme fruit d’exportation après la banane. Les localités sélectionnées sont Bouna,  Katiola, Bouaké, Mankono, Séguela et Touba.

 

Le plaidoyer du Secrétaire exécutif de l’ONCE

Pour sa part, le Secrétaire Exécutif de l’ONCE, Samassi Youssouf, a fait savoir qu’au regard de tous les défis énumérés, relatifs à la filière mangue, il était important de mener une politique de vente nationale soutenue par la transformation de ce produit et la promotion des dérivées. « La mangue séchée, le jus de fruit et autres. Donc, c’est encore d’autres défis. C’est un secteur et une filière de beaucoup de potentialités, mais il y a du travail à faire pour que cela soit à la hauteur des espérances. Présentement, nous sommes premiers exportateurs africains sur ce marché, mais nous sommes 3eme fournisseur derrière le Brésil. Donc nous voulons aussi nous voulons aussi augmenter notre part de marché et conquérir d’autres parts de marché. (…)La filière attend des appuis de l’Etat avec des programmes spécifiques pour pouvoir gagner des parts de marché », a déclaré Samassi Youssouf

 

Venance KOKORA

L@venir, numéro177du Vendredi 26.11.2021, P 5